mercredi 26 juin 2013

From the co-pilot...


Voilà, la course est finie, mais que c'est dur d’atterrir!
Même pour un assistant, même sans être tout en haut du classement, quelle intensité et quelle tension pendant cette semaine!
Ma course à moi était complète: assister mon pilote, ce qui voulait dire:
- l'accompagner sur les marches difficiles: être là régulièrement sur les longues marches sur la route, grimper aux décos pour rendre les ascensions moins pénibles et donner du courage - 4000m de dénivelé quand même sans faire la course!
- ouvrir les vols quand ceux-ci ne s'annonçaient pas gagnés vus du déco, ce qui m'a permis notamment 2 superbes vols dans les Aravis et dans Belledonne, 6 vols en tout dans la semaine quand même!
- remplir le frigo du camion, trouver de l'eau,
- mettre la douche solaire au soleil (bon là j'avoue, j'ai souvent un peu foiré),
- conduire dans les vapeurs d'odeurs de chaussures et de sous-vêtements thermiques sales,
- préparer le bivouac, ranger le camion le matin...
- partager la tension de la course,
- donner les infos à tous,
Mais ce que je décris là, ce n'était pas Ma course, c'était Notre course, une course d'équipe finalement, et surement la même ou presque pour toutes les équipes!
Juste trouvé ça dingue de ne quasiment pas pouvoir relâcher la pression pendant 7 jours... et même quand les premiers bouclent alors qu'on cherche notre déco en face, à la moitié du parcours, et même quand on pourrait se dire que, finalement à quoi bon, il ne reste plus que 24 heures, Olivier réussi à sortir le beau vol qui lui donne la niak pour courir jusqu'à B6, rattraper et doubler encore des concurrents, les voir sur le tracker juste 2km derrière et courir encore pour avoir le temps de décoller du Jas d'Oris et gagner encore des kilomètres... et des places.

Tout ça pour une course dans la course. Et même si à notre niveau, le classement n'a pas d'importance, c'est une course contre soi-même, avoir la satisfaction d'être allé au bout. Tout au bout. On ne lâche rien jusqu'à dimanche, 9h. L'a pas qu'un peu de volonté ce pilote là!
Olivier pose vers Ponsonnas (oui, dans le SUD!) dimanche à 8h50. Il plie. Crevé. Ravi.
Au déco du Jas d'Oris je prends son point GPS par téléphone et l'envoie au PC course par SMS. C'est fini.
Je m'installe dans ma sellette, me prépare à redescendre au camion... quand Olivier et Orlane déboulent devant moi. 8:58. A 8:59, ils rentrent dans le cylindre de B6. Crevés. Ravis. Aussi.

Tout le monde fait Sa course.

C'est juste génial!

Pas besoin de gagner La course, c'est déjà fabuleux de gagner Sa course.Olivier n'a pas volé sa victoire, amateur au milieu de tous ces pros.
Je n'ai pas volé la nôtre.

Et surtout, on s'est régalé!

Merci aux organisateurs et bénévoles, c'était grand! Merci à tous ceux qu'on a croisé sur la route et tous ceux qui nous ont encouragés par le biais du blog, par mail, par téléphone, par tam-tam, fumées...

Allez, juste une image: le déco dans les Aravis... Livier tout seul sur sa crête... une belle ambiance vol-bivouac!


Nico. A Kuala Lumpur pour le boulot. La vie continue!

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